L’exercice médical, qu’il soit public ou privé, est de plus en plus confronté à des problèmes de sécurité (violences au cabinet, agression dans les hôpitaux et cliniques, dans les voitures lors de déplacements professionnels).
Pourquoi cette modification dans l’exercice professionnel ? Est-ce le statut de médecin qui l’expose plus souvent aux agressions ?
Notre statut peut effectivement entraîner des agressions pour vol de stupéfiants, et l’apparition des ordonnances sécurisées ne fera qu’augmenter ces vols car leur utilisation abusive est plus aisée que celle d’un carnet à souches. Mais le médecin se trouve confronté, comme tout citoyen, à un véritable problème de société.
Les Services de police de notre département et le Conseil départemental de l’Ordre des médecins ont décidé de se rapprocher pour prendre en charge eux-mêmes les problèmes de sécurité et rechercher ensemble les solutions les plus adéquates.
Ce petit livret n’est que le recueil de quelques conseils élémentaires, dont la liste n’est certainement pas exhaustive, vous permettant d’éviter certaines violences. Pour réellement progresser dans cette lutte, nous pensons que doivent être associés à notre combat avec les forces de police :
- Le Préfet, responsable de la sécurité des citoyens par sa représentation de l’Etat,
- Le Procureur de la République parce qu’il assure le suivi des plaintes ainsi déposées par nos confrères.
Nous insistons sur la nécessité de déposer une plainte et non une main courante.
Ces plaintes doivent être prises en compte au niveau des commissariats avec une certaine spécificité :
- en les répertoriant autrement que « litige entre particuliers »,
- en informant systématiquement le Conseil de l’Ordre des médecins pour que celui-ci en tienne un répertoire et assure un suivi au niveau du Procureur de la République et depuis le Conseil peut porter plainte auprès du Procureur de la République pour aider et appuyer la plainte de notre confrère agressé. Seule cette méthode pourra permettre d’établir des statistiques fiables et exploitables. La lutte contre l’insécurité des professions médicales passe obligatoirement par une prise en charge collective et solidaire de ces problèmes au niveau départemental. Que toute menace ou violence entraîne systématiquement de la part de nos confrères une réaction : un signalement, voire même une plainte (le silence ne profite qu’aux délinquants).
Le Conseil départemental du Val de Marne de l’Ordre des Médecins souhaite s’impliquer dans l’insécurité des médecins qui constitue une entrave à leur exercice professionnel. Il a déjà acté en ce sens en étant un des promoteurs de l’Observatoire de l’insécurité auprès du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Pour avoir le poids nécessaire auprès des autorités compétentes, vous devez nous informer le plus rapidement possible de vos problèmes de sécurité que nous pourrons répercuter auprès de ces organismes. Nous remercions les autorités de Police pour cette coopération et comptons sur les autorités préfectorales et judiciaires pour appuyer cette collaboration Conseil départemental de l’Ordre des Médecins / Police.